L’IA se fait une meilleure place aux achats
D’après la dernière enquête menée par le CNA et AgilBuyer, l’intelligence artificielle poursuit sa progression dans les directions achats. En 2025, 40 % d’entre elles auront intégré l’IA dans leurs pratiques, soit 15 points de plus qu’en 2024. Une montée en puissance qui traduit une tendance de fond : la digitalisation s’accélère, et les acheteurs prennent pleinement conscience du potentiel de l’IA dans leur quotidien professionnel.
Une adoption progressive mais stratégique
L’intégration de l’IA varie selon les secteurs : l’informatique et les télécoms arrivent en tête, avec 59 % des directions achats déjà utilisatrices, suivis par l’industrie lourde à 56 % et le secteur de la mode et du luxe à 55 %.
Pour autant, l’IA ne détrône pas encore les outils collaboratifs, qui restent les plus utilisés dans les directions achats, à hauteur de 60 %, devant les outils de data analytics (38 %) et ceux liés à l’IA (32 %). Magdalena Fiedorczuk, Group VP et CPO de Bureau Veritas, souligne que cette prédominance "traduit un besoin de fluidifier les échanges dans un contexte de travail hybride, tout en amorçant une transition vers une prise de décision basée sur la donnée."
Les outils achats sont d’abord utilisés pour le pilotage de la performance et le reporting (63 %), puis pour le sourcing (47 %) et l’approvisionnement (40 %). Le calcul des émissions de CO₂ reste marginal, ce qui révèle une faible maturité sur les enjeux d’achats durables, encore en phase d’appropriation.
De nouveaux usages portés par l’IA
Du côté des cas d’usage, l’IA entre progressivement dans les pratiques. Les acheteurs l’emploient principalement pour la rédaction de courriels, le sourcing, les études de marché ou encore la rédaction des cahiers des charges. Le reporting et la gestion des contrats restent plus occasionnels. Pour Dominique Lebigot, CPO de Moët Hennessy, "l’IA s’apprête à bouleverser la fonction achat en automatisant progressivement sa partie transactionnelle, à l’image de ce qu’a été, il y a quelques années, la séparation entre achats et approvisionnements."
L’étude montre également que 52 % des départements achats estiment que l’intelligence artificielle va non seulement faciliter leurs tâches actuelles, mais aussi transformer leur manière de travailler. À court et moyen terme, 42 % considèrent d’ailleurs que l’IA sera le principal levier de changement dans leurs directions.
CDAF Formation : former aux achats de demain
Face à cette évolution, CDAF Formation, centre de formation achat, adapte ses programmes et intègre dès cette année des modules dédiés à l’intelligence artificielle dans ses formations achat et formations supply chain.
Objectif : permettre aux professionnels en poste ou en reconversion de comprendre, maîtriser et intégrer ces nouveaux outils dans leur quotidien. Parce que la performance des acheteurs de demain passera aussi par leur capacité à tirer le meilleur parti des technologies en constante évolution.